mardi 27 août 2013

Canada : peu, mais bien !



Voilà, c'est fait, nous sommes rentrés de nos trois semaines canadiennes.

Comme prévu, peu de pêche, mais nous avons plus ou moins atteint tous les petits objectifs fixés avant de partir.
Ce pays est dingue, avec plein de trucs totalement différents d'ici. Dur de faire le tour, donc en bref, un top/flop :

Les + :
- Le tiers de livre Angus bacon chez Ronald.
- Les ours qui te traversent devant le nez sur la highway...
- La bonne humeur des gens.
- La poutine.
- Le QI des poissons.
- Les Starbucks Coffee
- Les petits déj' bacon/toats/saucisses/sirop d'érable/bleuets/crêpes.
- Les frites chez Burger King.
- La mayo Hellmann's !!
- Les gros trucks qui passent partout.
- Les trajets en voiture. "oh, un lac... oh, un autre... ah, un lac... tiens..." "Matt ta gueule steup'"

Les - :
- Les putains de moustiques !!!
- La bonne humeur des gens (ouais, chuis pas habitué).
- Les boites automatiques.
- Les shop de pêche
- La réglementation ultra complexe dans certaines provinces
- Le trajet de malade, 41h d'avions et d'attente dans les aéroports...
- Les enfants qui me demandent au moment de choisir une glace si je vais prendre un parfum cigarette...




Une saine lecture pour tuer le temps dans l'avion : Le Pêche et les Poissons millésimes 87/88



Une saine activité jusqu'à présent méconnue pour moi : le baby-sitting coincé à l'arrière d'une berline entre deux rehausseurs.


Une -pas vraiment- saine activité de vacances : Le voilier. Des chasses partout, mais ça va beaucoup trop vite, même pour racler des maquereaux à la traîne. Frustrant !

Un canadien, ça fait vraiment des burgers avec n'importe quoi ! Retenez bien cette tête... vous la reverrez aux JO 2024...

Et même les élecs sont boostés aux hormones...



Nouvelle-Ecosse :
Les dix premiers jours du voyage, et la plus grande partie de la famille de Lenka, donc seulement deux petites sessions.
La première à la recherche de brook trouts (ouais, c’est plus classe que SDF comme nom) en petite rivière sur une grosse aprem’ au milieu d’un week-end camping, en compagnie de Franck, fan des Gulp Alive Minnow 2’’, de la Bud, et docteur en barbecue !


Le tableau est vite dressé avec une flotte à 22° et un manque flagrant de courants rapides. Nous avions étés prévenus, la pêche de la truite en été est plutôt très mauvaise, et nous comprenons maintenant pourquoi…
Nous parvenons quand même à arracher un bon nombre de petites perches (assez différentes de chez nous, mais que je n’ai bêtement pas photographiées, attendant un spécimen un peu plus correct qui ne viendra finalement pas, et qui après prise de renseignement n'existe pas vraiment...) et une demi-douzaine de truites pour lesquelles nous sommes là, dans un cadre malgré tout génial. La pêche se fait au petit D-Incite dans les parties un peu courantes, et c’est Lenka qui décroche le pompon avec un poisson d’une trentaine de centimètres…


… pendant que je tente de me prendre pour John Gierach le temps d’un ferrage, en peignant méticuleusement les bordures en sèche, dans l’espoir de faire monter un poisson embusqué dans les joncs. Ca passera à une reprise avec une jolie petite truite. Ca c’est fait !


La sortie des moustiques en fin d’aprem’ nous enlèvera le courage d’attendre une illusoire émergence, et puis un barbeuc' nous attend au camp, et face à un barbeuc' de Franck, y'a pas grand chose qui pèse lourd...

Deux jours plus tard, j’ai droit à une sortie surprise (comprendre : organisée dans mon dos par tout le monde) sur le lac à côté de la maison, histoire d’essayer de prendre un ou deux smallies. Dans l’aprem, le canoë est chargé sur le toit du truck, et c’est parti !


Un petit canal en Titanis style, du zef, des bordures à peu près inaccessibles, une eau couleur thé comme partout dans la province, c’est la classe !


Nos hôtes ne pêchant rien d’autre que la truite au printemps, ils ne nous garantissent rien, mais il parait qu’il y a du smallmouth qui traine.
Nous nous décidons à optimiser les quatre heures devant nous en cherchant les poissons vite au départ, puis en grattant les éventuelles zones intéressantes si elles se présentent. Lenka attaque au Griffon en pur linéaire pendant que j’alterne des grandes anims et des longues pauses au Highcut. Ca rentre vite, des poissons entre 25 et 30 uniquement. La gouache est impressionnante, et les premiers rush sont plutôt surprenants. A poids identique, la différence avec nos bass est assez flagrante. Ca reste petit, mais c'est bêtement de le pure éclate :



Nous nous stabilisons sur une pointe à l’abri du vent avec un tombant rapide à 5-6m et sortons les souples. Un peu de linéaire light avec des leurres de 4’’, comme à la maison, avec des dérives lentes, à la différence près que les touches sont sensiblement plus fréquentes.


Toujours pas de beau poisson touché, à l’exception du décrochage d’un poisson soliiiide qui m’a bien mis la misère sous le canoë, mais beaucoup de captures, les ML pliées plus souvent qu’à leur tour, et un moment finalement génial. Au total, un peu plus de 50 poissons mis au sec pour ce super coup du soir, avec quelques frayeurs sur l’embarcation pas vraiment adaptée pour trois pêcheurs, et un gros plein de bonne humeur avant de rentrer massacrer un maxi barbeuc’ (oui, encore, mais c'est jamais trop) à la maison !

A ce moment du voyage, je suis à exactement +5kg, et je reste convaincu que j'aurais pu faire beaucoup mieux sans la saloperie chopée un peu plus tard qui a remis le compteur à seulement +1 en deux jours... tant pis, je reviendrai ! 


Québec :
La seconde partie de l’histoire se déroule au Québec chez le père de Lenka, sur la côte, ou nous avons pour projet d'emmerder un ou deux striped bass. Les deux Exceler XH de 8’, la tresse 15Lb, et une Plano remplie de trucs qui se lancent (ou que je croyais qui se lancent) sortent enfin des sacs, et les quelques échos que j’ai pu arracher nous parlent de pêches correctes de poissons entre 40 et 50cm. C’est pas énorme, mais ça suffira vu l’absence de repères avec laquelle nous nous lançons dans la partie.

Les sorties seront là encore courtes et rares, et cette fois nous somme livrés à nous même. Il faut donc raisonner, dégrossir au maximum sur le papier, et foncer en priant pour ne pas être trop à côté de la plaque. Nous partons du principe que le comportement est proche de celui du bar, et c’est donc sur les très maigres (et peut-être même foireuses) bases que l’on possède que nous débutons la réflexion : éviter l’étale, chercher des cailloux et des pointes qui arrêtent le baitfish, surveiller les mouettes (et en l’occurrence les phoques, hyper nombreux),…



Sortie 1 : la désillusion
Premier soir, premier orage, du zef, des éclairs un peu trop proches à mon goût, mais première occasion de sortir pendant que tout le monde reste cloué à la maison. Nous rejoignons un spot très proche de la maison, où « il y a souvent des pêcheurs », donc où il doit souvent aussi y avoir des poissons, en tout cas dans l’esprit de notre conseilleur.
Il s’agit en fait d’un rétrécissement de 200m de large où l’eau créée un fort courant qui s’engouffre dans une petite baie au montant. Sur le papier (et même en vrai), c’est pas mal. En pratique, ça l’est moins, puisque des tonnes d’algues se promènent, rendant la pêche possible sur cinq mètres avant d’en ramener une tonne sur chaque hameçons, et seulement à condition de lancer en plein milieu et en plein courant (sinon c’est au premier tour de manivelle). En cherchant des trucs qui partent, je me rends compte que l’écrasante majorité de ma boite est constituée de leurres qui atteignent des distances de lancer ridicules, avec une mention spéciale pour l’armée de Sammy 100 et 115 qui aura pour ce séjour un degré d’utilité proche de celui du Cinq-sur-cinq Tropique face aux moustiques locaux…
Un lançon grappiné dès le départ nous fait penser qu’il y a une part de vrai dans ce qu’on est en train de faire, et nous besognons autant que possible avant de comprendre que non, quelque chose ne va pas.

C’est trempés, pour ma part flippé devant les éclairs (« putain Lenka c’est vraiment pas loin là, merde !! ») qui tombent, et avec deux maquereaux au compteur que nous rendons les armes avant la nuit. A ce moment là, la déprime halieutique n’est pas loin, l’eczéma commence à sortir, et l’éternel optimisme (parfois doublé d’inconscience, putain c’était vraiment pas loin, merde !) de Lenka n’est pas de trop pour me rassurer et m’expliquer que si, on va en prendre des bars avant la fin de la semaine…



Sortie 2 : en famille

Deux jours plus tard, armés d’une nouvelle info sur un autre spot où il y a plein de pêcheurs (sic), nous ressortons les cannes, accompagnés cette fois des enfants et de la spincast de papy avec laquelle on peut lancer à au moins 14m, distance qui correspond en fait à la longueur de 45/100 spoolée dans le moulin. Nous prenons juste soin de choisir un moment où les eaux bougent, et de préférence à l’inverse de la dernières fois. Nous pêchons donc le milieu du descendant.
Le spot est effectivement occupé par des pêcheurs cette fois, mais il ressemble trop au premier pour que l’on puisse se résoudre à aller y lancer nos leurres. Les maquereaux, c’est pas marrant…
Une pointe rocheuse à 500m de là nous fait de l’œil, d’autant plus elle nous permet d’en garder un sur les locaux, au cas où…

Nous lançons donc tout ce qui est à notre disposition (et qui se lance pour de vrai) dans les vagues en attendant un hypothétique arrachage de la canne. Ces cons de gosses qui ne foutent pas un pied à la pêche de la saison nous cassent les bonbons pour pêcher au seul moment de l’année où nous il n’y a pas 40 cannes à notre disposition Tout le monde met à la main à la pâte pendant une grosse heure...




-Maman, poisson !
-…
-Ah ben non, c’est accroché maintenant. Mais c’est sûr, c’était un poisson, ça bougeait !!!
-Ouais c’est sûr… bon, passe moi la canne…

Trois lancers plus tard, pendu pour la miss, et… cassé. Sans grosse résistance. Evidement, elle ne nous appelle pas, et prétend encore ne pas avoir été sûre qu’il s’agissait d’un poisson.

Elle remet un Maria Duplex (bah ouais, quitte à perdre des leurres, autant que ça soit pas des métal jigs Décath), reprend un caramel, et cette fois c’est parti. Elle nous appelle pour qu’on vienne la voir se faire secouer un peu dans les vagues. Le poisson a la patate, et tout le monde croise les doigts pour que ça soit enfin un bar rayé. Ca en est un, d’un bon gros 70. Il finit par se fatiguer, commence à se rendre, et se décroche dans nos pieds sur un micro coup de tête. La tronche de la miss dans ces moments là est vraiment à mourir de rire, un mélange de tristesse, de colère et un petit air difficilement qualifiable, mais qui en gros prévient «si tu esquisses un sourire, je t’émascule, c’est clair ? ». Je n’esquisse donc pas de sourire, et prend une mine consternée de rigueur en partant pour la voiture chercher l’APN oublié, au cas où. Il pourrait finalement être utile.

A mon retour, je ne distingue par-dessus les rochers que le scion cintré de la Exceler. Merde, j’ai déjà vécu cette scène.


Un poisson du même calibre est en train de lutter. Je finis par le saisir, et tout le monde gueule en cœur. Le premier striped bass est là, et la taille est au dessus de nos espérances !



Le temps de prendre une tof, de nous congratuler, et les lancers suivants ne donnent rien. L’activité est passée. Il nous semble avoir une touche chacun avec Lenka avant de remballer. On reviendra !

Sortie 3 : Zzzzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
Lenka a été malade, elle commence à peine à se remettre et nous repartons pêcher le secteur de la fois précédente, seulement avec Jonath cette fois. Nous lançons des leurres dans le vide, le plus loin possible, en passant en réalité plus de temps à couper des perruques qu’à réellement pêcher efficacement, à cause du violent vent de face qui nous les brise sérieusement. La miss se marre depuis le rocher sur lequel elle se repose.
Je finis par prendre la touche tant attendue, mais loin du rêve, le démarrage me glace. Je viens de me faire atomiser par un poisson qui vu la vitesse de déroulement des premiers mètres, doit déjà être quelque part au Kamtchatka au moment où je commence à hurler. Les jambes tremblent, je veux relancer un autre Duplex, vite, mais je ne le trouve pas (aperçu pour la dernière fois lors de la dernière sortie. A ce moment là, je développe une théorie tout à fait complète sur la nécessité de remettre les choses à leur place… réfléchis… non en fait, à moins d’avoir un 357 à la main, je pourrai jamais être crédible avec ce genre de trucs). Je fume une clope, rebranche mon petit cerveau et me dis que je peux retoucher dix fois un poisson comme ça, je ne pourrai pas l’arrêter une seule avec mon 32/100. Je dégage le bas de ligne, ça sera tresse en direct, à l’ancienne, retrouve un Duplex avec un coloris en bois au fond du sac, genre argent/rose/jaune, et l’attache. Je relance dans la même veine, et …rien. J’insiste, pleure, re-insiste et re-pleure…
Le temps défile, rien ne se passe, j’explique à Jonath à quel point la vie est injuste, en prenant l’excellent exemple de sa mère qui reprend toujours un joli poisson quand elle en casse ou décroche un. Enorme remous au large, à l’endroit approximatif où se trouve mon minnow. J’essaie laborieusement de prendre le contact… j’essaie laborieusement de prendre le contact… j’essaie laborieusement de prendr… ah, ça y est !
A partir de ce moment là, c’est pas trop descriptible. En fait, je prends le plus long rush que j’ai jamais vu, du genre « putain y reste que 20 tours avant le backing » sur les 150 yard de Power Pro fraichement spoolés. Pour de vrai. Je subis complètement. Je me mets à courir comme un idiot vers la plage en me mettant à l’eau entre les blocs, et une fois arrivé à plus de 200m du caillou le plus proche, je resserre le frein, et commence à pomper. J’hésite entre le phoque qui chassait dans la zone quelques minutes auparavant et une quelconque espèce de requin endémique (piqué au bord du coup), mais c’est juste une grosse vache rayée que je finis par plaquer dans les vagues après un 74ème et dernier rush. Yataaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!

Une petite pause dans l'eau le temps de préparer l'APN...


Et bim !



Ce poisson, c’est juste un truc de malade… la vitesse et la puissance combinées donnent un putain de cocktail vraiment explosif.
On rentre à la maison, je suis très très très trempé, mais très très très content !

Sortie 4 : Ca rentre…
Pour la dernière, après avoir été à mon tour malade pendant deux jours, nous reprenons les mêmes ingrédients en termes de temps, de moment de la marée, et de poste. Nous y ajoutons les waders, et en centrant correctement tout ça, nous arrivons à obtenir une certaine régularité en ce qui concerne les touches. Lenka prend un joli poisson pendant que j’en décroche un…


… mon Duplex tanké, je continue au Waxwing, et raccroche un TGV. Le départ est encore plus violent que la dernière fois, mais c’est un –relatif !- feu de paille. Je crois en fait que je l’ai surtout géré beaucoup plus sereinement, avec beaucoup moins d’adrénaline. Même histoire que pour le dernier, sprint vers la plage, et il vient plus rapidement que son pote d’il y a deux jours. Il fait presque 10cm et surtout pas mal de kilos en moins, mais ça reste là aussi un putain de gros poisson. 82cm sous la toise !


La pêche continue, après une petite traversée du désert…

-Pendu !
-Moi aussi !!

Et hop :


Lenka en remet une couche :


Nous décrochons encore un poisson chacun, puis craquons. Il resterait une bonne heure de pêche, mais nous avons rentré de l’eau sur les plus grosses vagues, mon waders cisaillé par un coquillage est plein, et le vent nous glace. Nous rentrons à voiture, épuisés mais vraiment heureux.

Sortie 5 : Game over
Une dernière sortie qui n’en est pas une, puisque nous profitons juste de quelques dizaines de minutes pendant lesquelles les enfants font du shopping pour enfiler les waders. La marée est haute et au point mort, et tout est très différent des conditions qui semblent être les bonnes. Trois quart d’heure de pêche sans touche nous confirment tout ça, avant que ma Exceler n’explose sur un lancer appuyé. Je pense à tous les cas de figure, tous les moments où elle aurait pu éclater avant. Ca me fait marrer, parce que sur ce coup, j’aurais vraiment pu passer du rire aux larmes très rapidement… ça tenait finalement à pas grand-chose…

On en profite pour se poser un peu, respirer une dernière fois cet air salé et faire trois tofs avant de récupérer les enfants et d’engloutir dans l’autre sens les 1000 bornes qui nous séparent de la Nouvelle-Ecosse, et de reprendre la vadrouille de plus de 20h dans les aéroports…




En discutant avec des locaux autant qu’en fouillant sur le net, il semble ressortir toujours la même chose : beaucoup de poissons, mais plutôt petits, de l’ordre de 50cm. Ca a été le contraire pour nous, puisque nos plus petits poissons étaient largement au-delà de cette taille. C’est certainement explicable par le fait que nous avons pêché un type de spot réellement délaissé, car inaccessible pour la plupart des pêcheurs, qui vu le matériel à leur disposition ne peuvent pêcher loin qu’avec des métal jig entre 30 et 50g. Les pointes pêchées présentant des fonds de 1.50 ou 2m au maximum, pleines de grandes algues et de blocs, la solution réside obligatoirement dans des leurres techniques qui se lancent très loin tout en étant capables de ne pas pêcher creux, expédiés avec des cannes adaptées et des tresses plutôt fines au vu de la patate des poissons.

Je souligne au passage la pauvreté impressionnante des rayons de leurres dans les shops, même de taille correcte. Le choix se résume bien souvent à une poignée de cranks, quelques minnow Rapala d’ancienne génération, un quasi monopole des souples Berkley, et des rayons et des rayons de cuillères tournantes, ondulantes, de palettes de toutes les tailles, de toutes les couleurs et de toutes les formes montées sur des avançons en corde à piano, qui doivent se placer devant les leurres…
Au niveau des cannes et des moulins, le bas de gamme représente l’écrasante majorité des modèles dispos. Je suppose que c’est sensiblement différent dans les grandes agglomérations, mais sur les quatre magasins visités, j’ai globalement été pas mal déçu, en dehors d’un petit shop à Halifax où un vieux vendeur a eu la grande gentillesse de supporter mon anglais approximatif pour discuter un moment de la pêche dans le coin. Les Canadiens sont quand même globalement bien plus cools que nous le sommes…



Voilà, vu les circonstances, en plus d’être un excellent voyage tout court, ce fut un voyage aussi bon qu’il pouvait l’être sur le plan halieutique. Nous aurions signé des deux mains pour ce scénario avant de partir, sans en changer une virgule !

Ce matin, en mettant mon futal, j’ai trouvé ça encore plus désagréable que d’enfiler un wad mouillé de la veille par un froid matin de janvier. Dur dur…


Un énorme merci à tous ceux qui ont de près ou de loin contribué au fait qu’on vienne au Canada cette année, qui ont organisé tout ça en y réservant des moments pour qu’on se retrouve les pieds dans l’eau, et puis merci pour tout le reste aussi… c’était parfait et génial, et j’espère qu’on pourra vous proposer des choses aussi bien quand les rôles seront inversés !



+
Matt

mercredi 21 août 2013

Carte postale...

A+
Matt

samedi 3 août 2013

Désolé les enfants...

... Némo est mort !


Un dernier petit créneau d'une poignée d'heures avant de boucler les valises pour le Canada, une sortie truite est à la limite du raisonnable, mais on se lance quand même. Aujourd'hui, aucune volonté de prendre le plus possible de poissons, ou les plus gros, de toute façon, la pêche se fera entre 13 et 16h, en plein soleil par pas loin de 35°. Le but est simplement de tenir une ou deux truites entre nos mains et de sentir un peu le courant nous pousser avant d'abandonner tout ce petit monde pendant trois semaines, qui ne seront certainement consacrées à la pêche que sur de très courts et rares créneaux...

Tout est parfait, Lenka pêche avec son grand classique qu'elle maîtrise mieux que personne tandis que je fais un peu le con avec un leurre marrant, mais qui pêche efficacement. On touche un premier poisson très vite, il était placé dans une veine qui ne laisse aucun doute sur l'activité. Il bouffait.

Quelques touches s’enchaînent, toutes concrétisées, pas le moindre déchet, c'est un bonheur, et on se permet même de faire un chouette poisson chacun...

Photo d'équipe...






... avant que Lenka ne ferme la session avec un truc crados pas trop mal refait :



Le départ est pour cette nuit, une poignée de leurres et deux cannes sont dans la valise... on connait bien la frustration et les déceptions que procurent ces vacances pas tellement réservées à la pêche, mais l'espoir est toujours trop fort pour laisser parler la raison, alors qui sait...

A+
Matt